Ce n’est pas de la nymphe grecque que Virgile considérait comme une allégorie de la mer, ni même de la copine de Nemo dont il est sujet ici, mais bien d’un doris !
Le doris est une embarcation qui était utilisée pour la pêche à la morue à Terre-Neuve. S’il est question de cette embarcation, c’est parce que les bénévoles de l’association Plaeraneg Gwechall ont effectué un chantier de restauration sur l’un d’entre eux. Récupéré dans la commune de l’Armor Pleubian, il était destiné à l’oubli mais il se revêt aujourd’hui de ses plus belles couleurs dans le jardin de Milmarin.
Mais qu’est-ce qu’un doris ? C’est une embarcation très maniable qui pouvait être empilée au nombre de 4 à 12 sur des terre-neuviers, voiliers à 3 mâts. Ils sont manœuvrables à l’aviron ou à la voile et ne possèdent pas de quille. Les dorissiers, embarquaient à son bord par bordée de deux : le patron et l’avant-doris. Ceux-ci partaient mouiller des lignes de fond sur les lieux de pêche et ensuite les relever. Ils pouvaient contenir jusqu’à une tonne de morue ! Cependant, les brumes épaisses au large de Terre-Neuve étaient un fléau pour ceux qui, à son bord, ne pouvaient retrouver le bateau-mère. Ce doris fut construit en 1954 à Cherbourg, il n’a jamais navigué à Terre-Neuve, ni même croisé de morue mais son état de conservation et sa construction en font une embarcation exceptionnelle. Il a été construit selon les plans d’origine et constitue donc une reproduction exacte des doris.
Si celui-ci n’est jamais parti à Terre-Neuve, il a navigué au large de Granville, dont l’histoire est aussi marquée par la grande pêche. Ainsi restauré et préservé par les bénévoles de l’association Plaeraneg Gwechall, ce doris sera ravi de vous rencontrer à Milmarin !
Le doris avant sa restauration.
Le doris pendant sa restauration.
Le doris actuellement.
